JOURNAL DE TON ABSENCE - EPILOGUE

Publié le par * Andromède *

 


L'attente a été de courte durée. À peine rentrée, en réponse à mon mail tu m'as invitée à dîner, "pour discuter" m'as-tu dit. La suite, tu la connais... Nous étions réunies, de nouveau. Tu as vécu les mêmes choses que moi, certainement pas de la même manière. Une pensée m'effleure  : comme j'aimerais connaître ton point de vue.
Je n'étais pas disponible samedi soir, mais discuter avec toi, oh oui, j'en avais envie. Alors nous sommes allées prendre un verre en fin d'après-midi. 

Je ne t'ai pas vue arriver, tu es arrivée par derrière. Tu m'as touché l'épaule, et je me suis sentie électrisée. Je me suis retournée, et je t'ai vue... Plus belle encore que dans mes souvenirs. Le teint halé par ce voyage qui t'avait éloignée de moi de manière si dure, tu me souriais. Je t'ai embrassée, maladroitement, sur les deux joues. Je t'ai fait des remarques sur ta nouvelle coupe de cheveux, sur ton allure, sur ta taille qui me paraissait avoir diminué. Des remarques sans importance par rapport aux vives émotions qui me traversaient. J'étais touchée en plein coeur par ta présence, si proche, si douce, si désirable...

Je m'attendais à une telle réaction lorsque je te reverrais. Pour autant, je me suis tout de même sentie complètement bouleversée. Mais j'ai réussi à sourire, je suis parvenue à reprendre contenance, et j'ai fini par me sentir presque décontractée. Presque oui, tu l'as remarqué je crois, lorsque nous sommes allées nous asseoir en terrasse d'un café, mes mains tremblaient encore, et pendant tout le temps que nous avons passé ensemble attablées, j'ai tenté vainement de les occuper à vaincre ma tension. Nous avons un petit peu parlé de mon séjour en Ardèche, de ma saison de fruits, rapidement, puis nous avons parlé de ton voyage. Le temps passait à vive allure, j'avais des invités pour la soirée et donc une contrainte. Tu m'as offert un tableau ramené du vietnam, un foulard aussi, en soie, et... 3 pièces trouées. C'est ce dernier cadeau seul que tu avais prévu de m'offrir au départ, je l'ai appris ensuite, mais tu n'as pas osé, te disant que je risquais de le prendre mal, car c'est un cadeau qui peut me faire penser à toi en permanence. En effet... C'est pour cela qu'il me touche tellement. Plus tard dans la soirée, j'ai choisi l'une des trois pièces, et je l'ai passée à mon cou, l'enfilant sur cette chaîne que tu m'as toujours vue porter, mais qui est nue depuis plus d'un an, depuis que j'ai enlevé le pendentif qu'O... m'avait offert, après avoir rompu avec lui. Oui, passer cette pièce autour de mon cou a été un symbole lourd de sens, pourtant... C'est le coeur léger que je l'ai fait. J'ai tellement aimé celle que tu portais, presque autant que le grain de beauté adoré qui se glisse au creux de ton cou, celui que j'aime effleurer, caresser du bout des lèvres, dévorer du regard. En ce moment même je porte encore cette pièce. Je crois que, quoiqu'il arrive désormais, je vais la porter longtemps... Je crois oui.

Pour te remercier de ces cadeaux, je t'ai embrassée à nouveau, sur les deux joues, mais cette fois ci de manière plus contrôlée, caressant du bout des doigts ton bras. À contrecoeur, j'ai retiré ma main lorsque je me suis éloignée de ton visage.

J'ai fini par te demander pourquoi tu voulais me voir, de quoi tu voulais me parler. Nous avons parlé de cette dernière discussion par textos, de ce dernier message qui t'avait affectée, de mon amour pour toi, du discours que je te tenais sur la raison, sur les incompatibilités, sur la phrase blessante que je t'avais adressée en te disant : "tu ne m'aimes pas assez". Je ne sais plus exactement ce que nous nous sommes dit à ce moment-là. Tout ce que je sais, c'est que tu m'as dit combien je t'avais manqué pendant ton voyage. Ce que je sais, c'est que j'ai été terriblement troublée par ta main si proche de la mienne sur la table. Ce que je sais, c'est que... Je n'ai pas pu m'empêcher de la saisir, de la prendre dans la mienne pour la caresser. Je ne sais plus quand tu l'as retirée, mais tu l'as fait. Quelques minutes plus tard, c'est toi qui t'es emparée de la mienne. Tu m'as fait rougir. Je ne sais plus vraiment de quoi nous parlions. De nous, c'est certain, mais précisément je ne sais plus. Je ne sais plus, parce que mon attention était entièrement focalisée sur ta main, parce que je n'avais qu'une envie, celle de t'embrasser tendrement, fougueusement, les deux à la fois. Je ne l'ai pas fait, parce qu'il y avait du monde autour, et que je savais que cela te gênerait.

Pour finir, je t'ai demandé pour la troisième fois si tu voulais te joindre à nous pour la soirée. Pour finir, tu as accepté. Pour finir, je t'ai embrassée dans la cage d'escalier menant à mon appartement. J'ai cru te découvrir en te retrouvant, j'ai reconnu ta douceur en décelant ta force. J'ai savouré cet instant de pur plaisir, celui où je t'embrassais, t'enlaçais, alors que 100 fois j'avais cru ne plus jamais poser mes lèvres sur les tiennes, alors que 100 fois j'en avais pleuré de manque, de douleur et d'absence. L'absence... Je t'ai embrassée, et ensuite... Ensuite, tout est allé vite, trop vite. Nous avons passé les deux jours qui ont suivi ensemble. Je suis venue chez toi. J'ai retrouvé ce lieu auquel j'avais dit adieu en même temps qu'à toi.

Nous voilà ici désormais. Ces derniers jours ont été merveilleux, magiques, mais... hors du temps, en quelque sorte, comme une parenthèse. Que trouverons nous lorsque cette parenthèse sera fermée ? La même histoire dans une longue phrase ? Ou bien... J'attends ta décision, tu dois faire, à nouveau, ce même choix que tu as déjà  fait par entre X... et moi.

Il passe d'abord, et j'en suis désespérée. Mais c'est ainsi, à prendre ou à laisser, et je prends. Je t'aime. Et puis, ce matin, dans le mot que tu m'as laissé, tu m'as appelée "mon amour". Ca m'a touchée... J'ai gardé le petit bout de papier sur lequel tu avais inscrit, à la va vite, ces quelques mots, avant de partir pour l'aéroport : "bonne journée mon amour, je t'aime".

 

J'attends... Je t'ai demandé de me donner des nouvelles dans la journée. Il est 23h, je n'en ai toujours pas. Ce n'est pas encore ton heure, alors j'espère. Mais, je crois que tu le comprendras, si tu ne m'appelles pas, si tu ne m'envoies pas de message, je ne ferai rien pour t'y inciter.


(SUIVANT)

 

Publié dans 3) M ... Elle

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E
Je ne vous connais pas et suis tombé par hasard sur votre journal, mais c'etait un moment très fort et je ne le regrette pas. Vous ecrivez divinement bien vos sentiments. J'ai été émue en lisant certains de vos billets et me suis reconnue aussi, souvent.Je vous souhaite de trouver le bonheur et je reviendrais vous visiter. Merci.
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R
je t'embrasse :)
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Z
Andromède, tu nous manques ! vas tu bien ? Allez, ton fan club te réclame à corps (si si) et à cris.... Andromèdeeeeee, que deviens tu ? Bisous. Zoé
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<br /> Ahlala, si mon fan club me réclame à corps et à cri (mais surtout à corps), il va bien falloir que je fasse un geste ;))<br /> <br /> <br />
A
Ca y est ? Tu as quitté la vie des blogs ? On t'attend toujours nous !
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<br /> Je réfléchis... A la suite à donner à tout ça. Et je manque cruellement de temps pour écrire. :(<br /> <br /> <br />
R
gregz quand on ne sait pas je pense qu'il vaut mieux s'abstenir de tout commentaires...... je blogue depuis 3 ans, et j'ai recemment restreint son acces pour des raisons personnelles, qunad tu sauras qui je suis tu pourras te permettre de sous entendre si j'ai l'once d'un courage.andro je t'envoie les acces pour venir nous voir si l'envie t'en dit.
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<br /> Dans le blog comme dans la vie, chacun a en effet ses raisons de restreindre l'accès à ses espaces personnels.<br /> <br /> <br />