NE PLUS PRÉTENDRE, JUSTE ENTREPRENDRE

Publié le par * Andromède *


J'aurais voulu terminer cette histoire ici. Raconter, vous dire, communiquer, expier, peu importe. J'aurais voulu, j'ai voulu, je voulais, je ne veux plus. Plus de cette prose sans objet qui me métamorphose sans sujet.

M. était là, objet de mes peines, de mes espoirs mais surtout de mes désespoirs couchés sur le papier. Elle n'est plus là. Plus là comme un désespoir en tous cas. Des incertitudes, il y en a encore, mais plus comme avant. Le besoin de raconter n'est plus là. L'envie a disparu avec une histoire que je lui ai racontée, à elle. Ou peut être même avant.
Ce blog n'a plus lieu d'être. J'ai voulu me dire que je terminerais, comme un engagement envers vous qui me lisez, comme un engagement envers moi-même aussi. Je n'y pense plus. J'ai besoin de ne plus dire, d'intérioriser, de me retrouver dans cette non extériorisation de mots qui ne trouvent plus sens à mes yeux.
Besoin de recul et d'autre chose. D'autre chose que des mots. Des mots j'en ai.

Ma vie a changé, le besoin d'écrire ainsi a disparu et je sais qu'il apparaîtra à nouveau. C'est une constance, cette inconstance.
J'ai déménagé, à Marseille. J'ai changé de monde en quittant celui des juristes pour celui des journalistes. Je suis passée du côté obscur de la force. Du côté des scribouillards qui ne savent pas ce dont ils parlent mais qui en parlent quand même... Soi disant. Il en existe de bons, comme dans tout métier.
Elle est partie, à l'autre bout du monde, pour un an au moins. Depuis quelques semaines, des milliers de kilomètres nous séparent, ne laissant plus de place aux faiblesses, aux incertitudes, aux peut être. Ne reste qu'un grand point d'interrogation, mêlé d'espoir. Elle va réfléchir. Elle me reviendra, peut être. Mais quoiqu'il en soit, j'écoute en moi ce souffle d'accomplissement : j'ai fait tout ce que je pouvais. Je garde cet amour comme une force, à l'intérieur, comme une image belle de la personne que je suis, que je peux être. Qu'elle prenne le temps qu'il faudra, je serai là. Je vis, je dois vivre, je dois m'aimer, aimer les couleurs, les gens et les mots. Mais je ne veux pas les écrire pour l'insant, comme ça, ici. J'ai envie de plus. J'ai passé un cap...

Merci à tous et toutes pour ce bout de chemin, pour cette tranche d'humanité derrière des claviers, quoiqu'on en dise.

Publié dans 3) M ... Elle

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
*
Mais je continue de vous lire avec plaisir. Sur la pointe des pieds... (-:
Répondre
Z
Tu vas nous manquer. Mais tu as raison, l'acceptation a du bon...Bises amicales et phéromonales. Nous
Répondre
*
> CyberNarcissima : tout à espérer et à vivre. C'est exactement ça :-). Ce n'est pas tellement que le besoin d'écrire a disparu finalement, je crois qu'il s'est transformé...> mercurelibre : il est en effet, infini, plus encore que je ne le pensais en le mettant...
Répondre
M
Bonsoir,Le S d'espoir semble infini pour séchoir ainsi!
Répondre
C
Si le besoin d'écrire n'est plus c'est qu'effectivement un cap est passé. Il y a donc tout à espérer et vivre :)
Répondre