ENLACER LE VOL DU TEMPS

Publié le par * Andromède *


Ce qu'il s'est passé ensuite, je ne le rapporterai pas dans le détail. Je manque de courage pour ça, je ne veux pas trop remuer ces souvenirs-là. Simplement les survoler, ce sera suffisant.

Nous avons rompu donc, c'est ce dont nous avions convenu: juste un dernier week-end. En fait, tu as rompu, et la situation n'était pas si claire. Tu l'as fait par téléphone, me disant que tu n'en étais pas capable les yeux dans les yeux. Je me répétais en boucle ces mots dans ma tête: aller de l'avant, lentement, pas trop vite, pour ne pas me faire mal. Revenir à la vie, la vie sans toi. Mais je n'étais pas prête (le serai-je jamais?), et j'allais encore me battre, un peu...
Je n'étais pas vraiment en colère contre toi, juste triste. Et toi, comme toujours, tu m'as demandé mon amitié. J'ai voulu te la donner. Sincèrement. Mais il y a eu ta soirée d'anniversaire, nous avions passé la journée ensemble, à la fête des vendanges à Montmartre. Une belle journée, encore. Nous étions rentrées chez toi, et je t'avais aidée à préparer la soirée. J'avais craqué, je t'avais embrassée. Tu avais résisté, juste un peu. Le soir, quand tout le monde était parti, il n'était resté que moi et un ami à toi que tu hébergeais. Il avait dormi sur le canapé, et nous dans ton lit. Nous avions fait l'amour,suffoquant dnas un silence de circonstance. Le lendemain j'étais partie tôt, j'avais un match de hand, mais je t'avais retrouvée le soir pour un dîner en tête à tête... Et un peu plus. Une situation floue, l'incapacité à s'en tenir à un contact amical, les doutes qui tourbillonnaient dans ma tête, et ma lutte de tous les instants pour n'en rien laisser paraître, pour ne rien dire, ne rien demander, ne rien reprocher, chuuuttttt. Laisser filer le temps ensemble, en profiter, ne rien casser. Et dans cette situation, je réussis à m'autoconvaincre que j'avais pris du recul, que cette situation n'était pas émotionnellement dangereuse pour moi. Je me disais que je me détachais, que tu ne pourrais plus me rendre triste, peu importe ce que tu ferais. Je profitais, simplement.

Je me trompais...


Lorsque tu m'annonças la nouvelle au téléphone, je sentis mon coeur se serrer jusqu'à suffoquer. Mes mains se mirent à trembler et ma voix se cassa, dans un silence oppressant que je ne pus contenir: je raccrochai sans un mot.

(SUIVANT)

Publié dans 3) M ... Elle

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Z
Bonne année la belle, pleine de belles surprises et de joies. Lanac et Zoé
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J
QUOI???? et moi qu'est ce que je fais en attendant?bon je lis et relis et re-relis, de toute facon je ne me lasse jamais de ta plume :)
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C
Ciel ! En attendant, je vais rattraper tout ce que je n'ai pas lu !
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*
Oui, mais pas tout de suite :)En 2009 ? ;)
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C
Y aura-t-il une suite ?
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