Prison dorée. 17 décembre 2010, Cygnet

Publié le par * Andromède *

Une sorte de torpeur résignée m’a envahie. Laisser aller, et filer. Ne pas questionner.

A quoi bon ?

Attraper un ruban au vol et m’arrêter, à peine. Laisser mes narines s’emplir des senteurs du souvenir. Ne pas prêter attention à la rumeur de la ville, ni aux éclats assourdissants des humains. Saisir l’instant, et me le dire en français, why not ?

M’extraire du bruit et regarder le monde animal s’ébrouer dans une nature verdoyante. Saisir l’aube naissante et ses perles de rosée tissées dans l’herbe grasse. Fixer dans ma mémoire désorientée quelques sentiments, quelques ressentis. Des odeurs, des parfums, des éclats, des lumières spéciales et quelques sons.

Ne pas me laisser aller à la nostalgie. Trop tard.

Ne pas penser à elle. Raté.

 

Je pense à toi si fort que chaque jour je te déteste un peu plus. Cést encore possible. Tu en serais surprise. Ainsi suis-je faite. Têtue, exigeante, insatiable. Attentionnée, généreuse. Fondamentalement douce.

Tu me manques… Oh comme je hais cette nostalgie.

Je vis dans le souvenir d’une porte qui claque, d’un train qui quitte une gare, ailleurs, là-bas. D’une fuite inéluctable, désespérée.

 

Le présent désormais. Fuite en cours. Inachevée.

Je t’ai aimée. Il faut l’accepter.

Publié dans 3) M ... Elle

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