RAGE, DESESPOIR

Publié le par * Andromède *

Laisser aller, laisser filer, s’adosser simplement contre le tronc de l’arbre silencieux, mais qui frémit doucement.

Je n’ai pas pu te mentir très longtemps. Je ne peux plus rester dans le silence, dans le mensonge que j’ai tenté de me faire à moi-même. Je dois te crier mon amour, je dois hurler à qui voudra l’entendre que c’est toi seule que j’aime.
Et non, cela ne rimera pas avec toujours, tant pis pour les heureux, tant pis pour les nerveux, peu importe pour moi, seul compte l’instant présent et, ce que je dirai demain, aujourd’hui n’a aucun sens, aucune résonance. Rester sérieuse, tout en étant rieuse, rester sereine, sans aucune haine.
Impossible.

Je déteste quand tu sembles m’aimer de la tendresse sincère que fait naître une amitié.
Je déteste quand tu accordes un intérêt quelconque à ce qui me ressemble alors que je suis là, sous tes yeux, unique et offerte. Que cherches-tu donc ?
Je déteste quand tu es avec les autres comme tu as été avec moi.

Enjôleuse, tu veux tout faire, séductrice, tu veux paraître. Laisse tomber le masque, efface de ton visage ce sourire factice et ris avec nous d’un éclat sincère, au lieu de vouloir plaire, une fois encore, une fois de trop.

Se retirer un instant du tourment de la relation humaine, et laisser flotter au gré des vaguelettes le frêle esquif, prêt à chavirer au moindre coup de vent, mais fier pourtant, courageux, et heureux dans sa solitude, dans ses attitudes. Il ne connaîtra pas demain, et il le sait. C’est justement ce qui le fait espérer, un instant plus pur, un instant d'insouciance, un instant chavirant. Je le regarde, fragile, et puissant à la fois. Comment fait-il ? Je veux percer son secret, celui de l’ultime, celui de l’extrême.

Tant de projets qui m’envahissent, tellement de souhaits. Je ne sais plus où donner de la tête, trop d’envies et pas assez d’oublis. Beaucoup d’inconstance, jamais d’insouciance. Je veux tout savoir, tout connaître, tout apprendre, tout lire, un peu écrire, tout entendre, tout voir, tout sentir, tout toucher, tout aimer, tout frôler, tout caresser, et surtout toi, tout oublier. Sauf toi. Je ne garderai que toi.

Publié dans 2) G ... Elle

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